Annoncée depuis des mois et sold out en quelques jours seulement, arrive enfin cette soirée tant attendue du groupe Ultra Vomit au Moloco d’Audincourt dans le Doubs (25) le 10 novembre dernier.
Cette nouvelle tournée fait suite à la sortie du 4ème album studio du groupe Nantais, « Ultra Vomit et le pouvoir de la puissance » sorti le 27 septembre dernier.
Après un concert magistral à Ostwald dans la banlieue Strasbourgeoise (67) où j’étais présent, c’est aujourd’hui le tour du public Franc-comtois de brandir leurs doigts de Metal.
En plus, ce soir, je suis accrédité photo et je sais d’avance que la soirée va être monstrueuse !
Cette accréditation a une saveur très particulière pour moi, car cela faisait quelques années que je voulais shooter le groupe. En 2019, après un énorme concert d’Ultra Vomit au Fri-Son de Fribourg en Suisse, je débutais dans la photo concert et je m’étais promis que moi aussi, un jour, j’aurai la chance de shooter ce groupe.
Arrivé sur place vers 19h30, une grande file d’attente s’est amassée devant l’entrée du Moloco. Tout comme à Strasbourg, l’ambiance est plutôt joviale et malgré le froid on arrive facilement à apercevoir les t-shirts Ultra Vomit sous les vestes, ainsi que le nouveau bob « Peinard » sur certaines têtes. Le public est très hétérogène, toutes les générations sont représentées et j’aperçois un grand nombre de petits métaleux de moins de 10 ans ! La relève est assurée.
20 heures, ouverture des portes, je récupère mon pass photo. Après un rapide tour du propriétaire, des zones de shoot, de la passerelle et du backstage (j’ai même croisé UV dans les loges, hé ouais la classe ! Merci Lucile), il est déjà temps de se placer devant la scène pour aller voir Squallhard, la première partie qui vient de commencer.
Squallhard est un excellent groupe de Hard Rock Franc-comtois, que j’ai déjà eu l’occasion de voir au BockSons Festi’val au printemps dernier. Porté par Sylvie Beau au chant et accompagné d’un duo de guitares percutants, les cinq musiciens ont eu réussi à ouvrir la soirée avec brio.
Setlist Squallhard :
- Loser
- Unbreakable
- Damned
- Hard and Hot
- Scream
- Animals
- Run Away
- Sad Day
Une fois le concert terminé, le backline de Squallhard est progressivement retiré, ce qui nous révèle doucement la nouvelle scène d’Ultra Vomit. Cette fois-ci, le groupe nous transporte dans l’univers du 7ème art, avec un décor digne d’une très belle entrée d’un vieux cinéma.
Comme pour le début d’un bon film, les lumières s’éteignent à 21h30 et le concert débute sur le jingle « Universal » revisité à la sauce Ultra Vomit.
Le groupe ouvre avec la chanson Dead Robot Zombie Cop Fr… (trop long, flemme !). Sur un fond de lumières rouges et bleues, le titre matche super bien et le public est déjà chaud ! Costume de flic et lampe torche à la main, Léa Bouchart de Ultra Cucu (qui prête sa voix sur le nouvel album) fait même son apparition sur scène et s’occupe des chœurs.
Le groupe enchaîne avec les titres Quand j’étais petit, Takoyaki, Un chien géant et encore Le Coq. Cela me permet de me faufiler vers l’avant, afin de réaliser quelques gros plans et d’admirer les fantastiques grimaces de Matthieu Bausson, alias Rico le coq à la coco !
Arrive enfin un des moments que j’attendais, la chanson Doigts de Metal ! Ce nouveau titre fonctionne très bien et Fetus au chant est tout aussi impressionnant que sur la version studio. On a vraiment l’impression d’entendre la voix d’Orelsan. Après plusieurs écoutes de l’album, je me demandais comment ce titre passerait en concert et si l’imitation serait toujours aussi juste. Le rendu live est vraiment bluffant !
Le concert se poursuit et « l’orchestre de Metal proche de la perfection » enchaîne les titres jusqu’à un moment fort, à savoir la célébration du vingtième anniversaire de leur premier album M. Patate. Pour le coup, le groupe ne va jouer, non pas 4 titres, pas 5 titres, mais UN titre de l’album, à savoir la chanson I like to vomit !
Un autre moment devenu incontournable dans les concerts d’Ultra Vomit est de réaliser un véritable Wall Of Chiasse. Fetus invite la foule à se séparer en deux, avec d’un côté la Team Pipi et de l’autre la Team Caca. Et sur les premiers accords du titre Pipi vs Caca, la foule se rentre dedans.
Le point culminant de la soirée, selon moi, arrive maintenant avec la minute Manard. Si vous ne connaissez pas encore, c’est le moment où Manard, « le batteur à la voix de merde » échange le micro avec Fetus pour prendre sa place. Le but est de reprendre un bon vieux hit et de le défoncer à la sauce Metal ! Par le passé, nous avons déjà eu des reprises des titres Poker Face (Lady Gaga), Désenchantée (Mylène Farmer) ou encore La Marseillaise Et ce soir, la victime était la chanson Dans les yeux d'Emilie de Joe Dassin. La mayonnaise prend tout de suite et le public chante à tue-tête le refrain. Un moment inoubliable.
Un des derniers moments clef de la soirée se déroule sur le titre Je collectionne des canards (vivants). A cette instant, Andréas Martin alias « Le mec des canards », arrive sur scène déguisé en canard et prend place au micro. Le public se transforme en un instant en une immense foule de canards qui reprennent en chœur les paroles de cette chanson (coin coin coin !!!).
Après les rappels, le groupe revient sur scène pour clôturer le set avec ses trois dernières chansons, avec notamment l’excellent titre Kammthaar est inspiré du groupe Rammstein. A la toute fin, je me suis même accordé une petite liberté en montant sur scène avec d’autres photographes pour réaliser la photo finale du groupe avec son public.
Sans surprise, ce concert était exceptionnel, comme tous les autres que j’ai pu voir. Le groupe a joué un mix avec essentiellement des titres issus de leurs deux derniers albums. Ces nouveaux morceaux fonctionnent très bien en live et passent déjà comme des futurs grands classiques. Mon seul bémol s’il devait y en avoir un, c’est que j’aurais bien aimé profiter d’autres titres comme Mollo sur le caca, Mouss 2 Mass ou encore Tikawahukwa. Mais comme l’a dit un de mes amis « P***** ! Ils ont trop de tubes maintenant ! ». Difficile de satisfaire tout le monde en 1 h 30 de show, il faut faire des choix.
Mais la tournée d’Ultra Vomit ne fait que commencer et je pense qu’on verra d’autres chansons dans les sets à venir. Le groupe vient juste d’annoncer une grosse tournée des Zéniths pour 2026 et je suis très impatient de voir comment cette scénographie sera transposée dans une salle beaucoup plus grande.
En conclusion, j’ai passé une soirée inoubliable avec, comme d’habitude, de formidables rencontres. De plus, avoir le privilège d’être accrédité pour un groupe que je rêvais de photographier est une vraie consécration pour moi. Enfin, je tenais tout particulièrement à remercier le Moloco et Lucile pour l’opportunité, le groupe Ultra Vomit pour les dédicaces et Léa qui se reconnaîtra j’espère, pour son écoute et ses incroyables conseils.
Si on ne se revoit pas avant, je vous donne rendez-vous en 2025 au Rock Your Brain Fest de Sélestat et au Zénith de Strasbourg le 14 mars 2026.
A plus les canards !
C’était Brice Kieffer
pour BGP Music Live.
Setlist Squallhard :
- Loser
- Unbreakable
- Damned
- Hard and Hot
- Scream
- Animals
- Run Away
- Sad Day
Setlist Ultra Vomit :
- Dead Robot Zombie Cop from Outer Space II
- Quand j’étais petit
- Takoyaki
- Le Coq
- Un chien géant
- Toxoplasma Gondii (Felinus Sanctus)
- Darry Cowl Chamber
- Doigts de Metal
- E-TRON (digital caca)
- Machanical Chiwawa
- Patatas Bravas
- I Like To Vomit
- Batman vs. Predator
- GPT (à l’instant)
- Pipi vs. caca
- Boulangerie Patisserie
- Calojira
- Dans les yeux d’Emilie - La minute Manard (Joe Dassin Cover)
- Keken
- Ricard Peinard
- Je collectionne des canards (vivants)
- Evier metal
Encore :
- La puissance du pouvoir
- Kammthaar
- A.N.U.S.
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