Nous voilà dans la merveilleuse salle de l’Empreinte, pour une soirée toute indus avec à l’affiche Carbon Killer et Shaârghot, ce dernier pour lequel je semblais jusque-là frappée d’une malédiction : un alignement des astres m’empêchait d’aller les voir dès qu’ils passaient en région parisienne.
Mais l’entité supérieure a dû finir par se lasser puisque, ce vendredi 22 novembre 2024, j’ai pu débarquer à l’Empreinte de Savigny-le-Temple, bien décidée à en découdre.
Carbon Killer
Carbon Killer est le projet solo de Timon Bodin. Son but : nous faire découvrir un univers cyberpunk bien dystopique, fruit de ce que la société de consommation a fait de pire.
On s’est donc retrouvé face à un homme seul équipé d’une guitare et d’un casque intégral. Derrière lui, 3 écrans qui diffusaient en continu ce qui ressemblaient à des publicités, un peu anxiogènes. Le light show était soigné et la machine à fumée tournait à plein régime. Fatalement, un musicien seul sur scène, ça bouge moins qu’un groupe, mais tout avait mis en œuvre pour compenser ce point. Résultat, on a tous passé un bon moment.
Musicalement, on est sur un set indus, synthwave. La composition jouait beaucoup sur les ostinatos et les boucles, donnant un côté lancinant et presque obsessionnel loin d’être désagréable. Si personnellement, je préfère écouter cette musique dans le cadre d’une soirée goth, sur une piste de dance plutôt qu’en concert à proprement parler, ça restait un bon show qui tenait la route.
Shaârghot
Même si le Cyberpunk domine toujours, on change radicalement d’univers. On délaisse les lumières des panneaux publicitaires pour des recoins bien plus sombres. Le Shaârghot, cette expérience devenue incontrôlable, s’est échappé et elle a bien l’intention de plonger Savigny dans le chaos.
Le groupe a entamé les hostilités avec Let Me Out. Comme l’on si attendait, la scénographie était bien cool, même si on a pu n’en apercevoir qu’une partie tant l’absence de light en façade était totale. Seul éclat de lumière, la guitare à étincelles de Brun’o Klose.
Musicalement, Shaârghot n’est plus à présenter. Ils nous servent un indus brut de décoffrage, teinté de punk, avec des basses à faire s’effondrer un pont. Leur dernier album Let Me Out, sorti quelques mois plus tôt, était bien représenté, en occupant presque la moitié du set, ce qui me convenait tout à fait.
Les fleurons de l’indus français ont une réputation à tenir, surtout concernant l’énergie dégagée en live. Le public savait d’ailleurs très bien où il mettait les pieds. A la 4ème chanson, on avait déjà eu le droit à un circle pit, un wall of death et personne n’avait la moindre intention de se calmer. Une bonne partie d’entre eux ont terminé le set avec des traces noires plein la figure – vestige des balades d’Etienne le chanteur dans la fosse – , une bonne couche de transpiration mais surtout un sourie radieux.
Merci encore à l’Empreinte de Savigny-le-Temple pour cette soirée incroyable. On se retrouve bientôt pour de nouveaux reports, chroniques ou interviews.
Ciao !
C'était Klo pour BGP MUSIC LIVE
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