Bonjour à tous,
Au programme aujourd’hui, le retour sur la date parisienne de Dropdead Chaos (que j’abrégerai en DDC par pure fainéantise) à la Maroquinerie. Et ils n’étaient pas seuls ! Avec Locomuerte et Bukowski en première partie, il y avait de quoi passer une bonne soirée. Ce gig était très attendu au sein de la team BGP : l’album Underneath the Sound sorti il y a quelques mois est clairement l’un de mes coups de cœur de l’année.
J’en ai profité pour découvrir la Maroquinerie. Malgré tous les concerts auxquels j’ai assisté dans la capitale, j’ai réussi l’exploit d’esquiver cette salle. Première bonne surprise : c’est le lieu culturel avec l’organisation et la logistique les plus fluides que j’aie jamais eu la joie de connaître. Je n’ai attendu ni à la sécurité, ni à la billetterie… ni même au bar ! L’espace public est adapté à toutes les tailles avec des zones surélevées. En tant que représentante de l’espèce des Hobbits, je vous remercie. En revanche, ils n’y sont pas allés de main morte concernant le volume sonore ; pour ma part, impossible de le supporter sans protections auditives. Avec le Hellfest qui arrive à grands pas, un petit message de prévention ne fait pas de mal : sortez couverts.
Locomuerte
Pour préparer comme il se doit cette petite soirée, je suis allée écouter en amont les groupes que je ne connaissais pas, dont Locomuerte. Honnêtement, j’ai trouvé ça sympa. C’était de la bonne hardcore avec une petite touche mexicaine qui apportait son originalité. L’album Los Clasicos de Locos sorti en avril dernier s’écoute facilement. Mais ça ne m’a pas DU TOUT préparée à la claque que j’ai prise en live.
Selon moi, la force du groupe réside dans ses top lines (la mélodie du chant, pour ceux qui ne seraient pas au courant). Elles sont simples, mais efficaces, parfaites pour contrebalancer des riffs bien sales et filant à pleine vitesse. J’ai particulièrement apprécié les titres Bandolero et La Vida Loca, les plus entraînants du lot.
Si le public, un peu timide au début, se planquait loin de la scène, l’ambiance s’est vite réchauffée. En partie grâce à une bonne communication de la part des musiciens. On a eu le droit à quelques circle pits.
La troupe de joyeux lurons irradiait la bonne humeur, sans prise de tête. Le chanteur se payait même le luxe de jouer avec une machette (vachement proche de la tête du guitariste, il faut le dire). Un défi a été lancé : deux t-shirts à gagner pour ceux qui oseraient slamer en 69. Malheureusement, il n’y a eu aucun gagnant, faute de challengers. Dommage, j’aurais adoré voir ça.
Set list :
TIRO PA MATiro pa pa
PA MI GENTEPa mi gente
Tchatche
LA BRIGADAa Brigada
CORAZONCorazon
Tchatche
BANDOLERO andolero SANGRE Sangrestop
RONQUE Ronque
Tchatche
BARRIOarrio
MI FAMILIA i Famillia
Tchatche
LAVIDA LOCA La vida loca
Bukowski
Un changement de plateau efficace plus tard (bravo l’équipe technique), Bukowski foulait les planches de la Maroquinerie. Comme pour Locomuerte, j’avais fait mes devoirs avant de venir et j’avais plutôt bien accroché. On se rapprochait plus du rock que du metal. Les mélodies étaient catchy.
En revanche, contrairement à la formation précédente, j’ai été un peu moins convaincue par la prestation live. C’était loin d’être inaudible pour autant. Les musiciens étaient techniquement irréprochables. Il y avait de bons breakdowns. La chanson interprétée en hommage à Julien Dottel, un des frères fondateurs et bassiste du groupe malheureusement décédé, était réellement touchante et apportait une diversité qui manquait peut-être au reste du set. En effet, le son, un peu trop saturé pour ce type de musique, lissait le contraste entre les différentes chansons. En résultait une impression de monotonie.
Cela étant dit, mon avis ne faisait pas foi puisque les Parisiens n’ont eu aucun mal à conquérir la fosse. Depuis leurs débuts, ils ont acquis une fanbase solide. Une bonne partie du public s’était déplacée pour eux. Ils chantaient avec une ferveur qui faisait plaisir à voir. Le bassiste est descendu prendre son bain de foule — heureux que le câble jack fût long. Certes, ça n’a pas été pas ma prestation préférée, mais je pense que leur succès reste mérité. Je retournerai probablement les voir lors de leur prochain gig parisien, histoire d’avoir un point de comparaison.
Setlist
Hard Times
Crossroads
Hearing Voices
Mysanthropia
Condor
Brothers Forever
Hazarous
Creatures
Vox Populi
A New Sun
Easy Target
My Name Is Kozanowski
Dropdead Chaos
Avant l’arrivée du dernier groupe, j’ai quitté mon perchoir (très pratique pour les reports) pour me faufiler devant la scène. Impossible, donc, de comparer objectivement l’ambiance des deux fosses. Néanmoins, j’étais bien placée pour sentir l’électricité dans l’air. L’ambiance générale passait de l’excitation à l’impatience, quand DDC a débarqué sur scène avec le fameux « Hey oh ! Hey oh ! ». Underneath the Sound, mon morceau préféré, ça commençait plutôt bien.
Je résume rapidement pour ceux qui ne connaitraient pas. DDC est un supergroupe fondé pendant le covid par des membres de Betraying The Martyrs, Black Bomb A… Chaperonné par HK, il est passé de projet temporaire en soutien aux soignants à groupe à part entière. Le problème avec les supergroupes, c’est l’impression d’artificielle qui peut s’en dégager. Ce sont souvent des projets de producteurs plutôt que des initiatives de musiciens. Mais la genèse du projet DDC étant différente, je n’ai pas eu ce ressenti. Au contraire, ils sont tous arrivés avec leur univers pour créer une sorte d’hybride inclassable. Les voix de Renato et Déhá s’accordent au poil, ainsi qu’avec les autres instrumentistes.
Le groupe n’ayant qu’un album à son actif, la plupart de la setlist allait piocher dedans. Mais pas que ! Surfacing, hommage à un obscur batteur mort depuis peu (Joey Jordison) a également été interprété. Ce n’est pas tout : Déhá, qui occupait déjà les postes de chanteur (rap et scream inclus) et de claviériste, a décidé que ce n’était pas suffisant et nous a gratifiés d’un interlude électro. Inhabituel pour un concert de metal, mais pas désagréable. C’était ensuite au tour de Boris, le batteur, de nous faire son petit solo. Je ne le dirai jamais assez : J’ADORE les solos de batterie. Ça marque une pause dans le concert tout en faisant monter l’anticipation.
Premier titre du rappel : One Last Encore. Je ne sais pas si c’était volontaire, mais j’ai apprécié la petite blague. Il était suivi par Humans, deux des plus gros singles du groupe. La fosse, aux anges, chantait à tue-tête — pas toujours juste, d’ailleurs, mais c’est l’intention qui compte. Fosse rejointe par Déhá pour un dernier mosh pit. C’est rare d’avoir un tel engouement pour un projet si récent. Les artistes semblaient les premiers surpris.
Je pense également pouvoir parler au nom d’Elodie et de David de l’équipe BGP : nos attentes ont été clairement satisfaites. On sent qu’ils ont l’expérience de la scène, ils savent ce qu’ils font. Moi qui étais frustrée d’avoir eu une panne de réveil au Hellfest dernier, je suis contente d’avoir pu rattraper ça.
Set list :
Underneath the Sound
Escape
Save Yourself
Sun
What I’ve Learnt
Black Thoughts
Rainman
Surfacing
DJ Set (Déhá)
Dropdead (Boris)
One Last Encore
Humans
Pour finir, N’hésitez pas à aller checker les interviews BGP de DDC, une fois n’est pas coutume, il y en a deux !
J’ai hâte de vous croiser à un festival ou deux. N’oubliez pas : stay metal !
Ciao !
Klo pour BGP MUSIC LIVE
ITW Hellfest 2022 (avec Elodie)
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