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Photo du rédacteurElodie DEL.

LIVE REPORT : AÜTFËST festival caritatif 2024

Dernière mise à jour : 24 nov.

Photo du groupe CRISIX
Remi ITZ, crédit photo

Et voilà, un an après, on se retrouve pour cette seconde édition très attendue du AÜTFËST FESTIVAL CARRITATIF qui a eu lieu le 5 octobre à Bruay-la-Buissière.


L’ambition cette année n’était pas d’aider deux associations qui travaillent sur la thématique de l’autisme mais bien trois : Ma P’tite fée autiste, Association AZUR et La Maison d’Antoine. Et avec la force de communication de l’équipe et une affiche de dingue composée de Crisix, Brutal Sphincter, HORSKH, Dropdead Chaos, Unswabbed, Sacral Night et Razor Butchers. C’est mission accomplie vu qu’ils ont pu redistribuer 3950€ de dons ! Encore une fois, nous sommes arrivés tôt pour interviewer l’ensemble des groupes avant leur show (merci encore à tous, que de chouettes moments), mais aussi pour retrouver les copains.


" Parce qu’il y a bien une chose qui n’a pas changée, c’est l’ambiance quasi familiale qui règne, notamment grâce à l’impulsion des deux organisateurs et de l’équipe fidèle de bénévoles. "

Mais avant de passer à la partie concert, je vais tout de suite m’arrêter sur le seul point noir que j’avais relevé l’année dernière : le son. Bon bah cette année : tuerie, mais vraiment. Bravo à l’équipe, sujet clos.

 

Razor Butchers ouvre le bal dans une salle pas mal remplie pour l’horaire mais encore très (trop) calme. Ce qui est assez frappant, c’est la dimension hardcore que prennent les morceaux (plutôt thrash à la base) en live. C’est assez original pour être souligné et c’est une expérience qui m’a vraiment beaucoup plu : avoir la sensation de totalement redécouvrir des pistes sur un set. A noter aussi que le chanteur était là pour dépanner (d’ailleurs, avis à la population des chanteurs !), ce qui peut être très casse-gueule. Mais il y avait une synergie parfaite entre les membres qui respiraient le bonheur d’être là. Une belle énergie et un excellent moment.


La salle ne désemplit pas pour Sacral Night que j’avoue, j’attendais avec un peu de craintes malgré l’excellent moment passé en interview. Si tu es un habitué, tu sais que le heavy, ce n’est pas mon truc (et c’est un euphémisme). Mais là, on est face à un OVNI du genre.


Tout d’abord, j’aimerais vraiment souligner l’effort de mise en scène pour la prestation, que ce soit au niveau de la scénographie, mais aussi des introductions scandées, nous plongeant dans un univers poétique, voire cinématographique. Et clairement, c’est tellement plus vénère en live ! Qui s’attend à entendre des gros blast beats sur du heavy ?! On est sur du beaucoup plus lourd et rapide à la fois que sur la version studio, ça frôle le black parfois. Bref, une sacrée expérience.


On sent clairement les années de carrière d’Unswabbed dès le premier morceau.

C’est propre, efficace et les membres du groupe dégagent un sacré charisme. Ça envoie une très belle énergie, basée sur le partage, et le chant français renforce ce lien qui se tisse avec le public.

D’ailleurs celui-ci commence à s’énerver un peu plus. J’ai découvert Unswabbed il y a peu et je me suis régalée en live.

Encore un exemple parfait de ce qu’est un excellent groupe sous-côté dans le metal français.


Je vais essayer de faire semblant d’être objective pour parler de Dropdead Chaos, mais bon : ça reste un gros groupe de cœur que je suis depuis leur tout premier single.

Le truc qui marque dans les prestations live du groupe, c’est tout d’abord l’aspect carré cubique. On a du très, très haut niveau en terme de membres et ça sent le boulot de fou à plein nez.

Le deuxième aspect marquant, c’est le lien avec les fans. Le groupe a un lien fort avec ses humans et le rappelle à chacune de ses prestations. Il aime aussi rappeler d’où il vient en toute humilité (coucou le Furious Cirkus !).


Mention spéciale au travail ait sur les morceaux pour remplacer Déha (à qui on souhaite un bon rétablissement) et du coup à Ralph pour ces prestations vocales ! En tous cas le public, qui n’était clairement pas composé en majorité de gens qui les connaissaient, semblait aussi convaincu que moi !


Brutal Spincter a la lourde tâche de finalement jouer avant Crisix qui a eu un problème de camion sur le trajet (et c’est pour cela que ça sera la seule interview manquante).

Du grindcore avant du thrash international, c’est un peu la pression quand même !

En fait j’avais juste envie de leur dire merci.

Merci de m’avoir fait apprécier mon premier concert de grind. Merci d’avoir enflammé la fosse.

Merci d’avoir organisé un circle pit bienveillant auquel j’ai pu participer pour la première fois de ma vie.

Merci pour l’énergie positive extrêmement communicative tout le long du set.

Merci pour le morceau de fin (« maintenant, on va faire du rock ») absolument incroyable. Merci pour l’interview totalement lunaire qu’on galère tellement à monter (à mon avis, ça sortira en 2026 !).


Je pense qu’à chacun de mes live reports, j’arrive à me faire des ennemis et c’est le moment. J’avoue, je n’ai pas apprécié plus que ça le set de Crisix, que j’attendais pourtant avec impatience, alors j’ai fait une grosse pause au milieu. Donc renseignements pris auprès de mes deux collègues, apparemment, c’est monté crescendo.


Les deux ou trois premiers morceaux n’étaient pas top (bon, dommage, c’est ceux auxquels j’ai assisté) et ensuite ça a envoyé du lourd de chez lourd. Par contre je salue le capital sympathie du groupe : que ça soit dans les échanges avec leurs fans (extrêmement présents sur ce fest, la salle est d’ailleurs comble malgré l’heure tardive) ou dans ce moment totalement lunaire où ils acceptent la demande inscrite sur une pancarte du fameux Aurélien de jouer un morceau entier avec eux. Mais quel groupe tête d’affiche fait ça sérieusement ?


Respect (et bien joué à Aurélien qui a tout déchiré) !


En résumé, c’est mission accomplie pour cet AÜTFËST !

En deux éditions, ce festival a déjà tout d’un grand : une organisation solide, une affiche de qualité, un excellent son et une communication hyper efficace. On était d’ailleurs pas loin du sold out, le public ne s’y trompe pas. Mais ce qui fait pour la particularité de ce festival au grand cœur et qui fait qu’il aura toujours une place à part, c’est l’ambiance retrouvée nulle part ailleurs : familiale, conviviale, bienveillante et inclusive. Au AÜTFËST, on est à la maison entre amis. A l’année prochaine donc :)


Mais en attendant, l'affiche du The BË FÖR Autfest 2025 a été dévoilée, rendez-vous le 29 mars !


Elodie DEL & David Poussin




 

 

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