Salut à tous !
Après de nombreux (de trop nombreux) reports, le cirque suédois était enfin de retour à Paris ! Fini les petites salles, ils se sont cette fois attaqués à l’Olympia, que je ne vous ferai pas l’affront de présenter. Ils ont été ambitieux et ils ont bien fait : le concert était sold-out.
BGP y était, je vais vous raconter ça.
Paris était leur première date sur le continent européen, moins d’un mois après la sortie de leur dernier album Dance Devil Dance (dont je vous parlerai dans une prochaine chronique – so stay tuned). Ils étaient accompagnés de deux groupes : Kassoghta et Veil of Maya.
Kassoghta
Je ne connaissais pas du tout ce groupe suisse avant le concert et c’était plutôt une bonne surprise. Venu tout droit de Genève, Kassoghta est une jeune formation de progressive death metal (2018). La performance était portée par une Stéphanie Huguenin charismatique, qui assurait à la fois un bon growl bien violent et un chant clair impeccable, et tous les musiciens étaient au taquet. Musicalement, des influences Gojira se ressentaient sans pour autant en être une pâle copie. Le set a duré 30 minutes et je ne me suis pas ennuyée une seconde. Malgré la jeunesse du groupe, on sent déjà une énergie et une aisance scéniques. Seul petit bémol : un problème de balance, le volume des voix était trop faible à mon goût. Ce qui déséquilibrait un peu le ratio bon saturation/mélodie. Mais je chipote. D’ailleurs, le problème n’était pas spécifique à Kassoghta : il a perduré toute la soirée.
Set list :
Eclipse
Drown
Venom
Before I vanish
Complacency
Veil of Maya
Le groupe de metalcore américain a suivi et, personnellement, j’ai bien moins accroché qu’avec le groupe précédent. C’était la formation avec la ligne musicale la plus éloignée des deux autres. En toute honnêteté, j’ai eu du mal à distinguer les différentes chansons, rendant les 45 minutes d’un set un peu monotone. Mais le problème de balance y était peut-être pour quelque chose. Cela ne les a pas empêchés de compter quelques fans hardcore dans le pit.
Set List (supposée) :
Viscera
Whistleblower
Leeloo
Overthrow
Lisbeth
Punisher
Godhead
Synthwave Vegan
Outsider
Outrun
Mikasa
Avatar
Ai-je vraiment besoin de les présenter ? Les Suédois ont connu une augmentation constante de leur popularité depuis leur 4e album Black Waltz (2012), mais qui s’est accélérée ces trois dernières années. Pour ceux qui seraient passés à côté du phénomène, c’est un mélange de heavy, de death avec une touche bien groovy, le tout porté par un frontman grimé en clown. Leur force est vraiment d’associer ambiances sombres et fun, parfois même au sein d’un même titre.
Avant de décrypter cette performance, je me dois de vous mettre en garde. C’est vraiment l’un de mes groupes préférés du moment. Mon objectivité va être mise à rude épreuve. Mais je pense que vous vous en doutiez.
Après 20 minutes de changement de plateau, Avatar a fait une entrée on ne peut plus théâtrale, enchaînant directement avec le deuxième single du nouvel album : Dance Devil Dance. Le ton était donné. La fosse s’est excitée d’un seul coup et s’est transformée en un mosh pit géant qui a duré tout le long du set. Autant vous dire qu’on a transpiré.
Ensuite est venu le tour de The Eagles Has Landed, bien plus fun et léger. Tous les albums depuis Black Waltz étaient représentés. Cette tournée devait être celle d’Hunter Gatherer (2020) à l’origine, mais elle a finalement lieu après la sortie de Dance Devil Dance (2023). Cela explique peut-être pourquoi ils ne se sont pas focus sur le dernier album, au grand bonheur des fans de la première heure.
Le jeu scénique est vraiment un des points forts d’Avatar. Johannes, le frontman, joue sur la théâtralité – les grimaces. Il interagit beaucoup avec le public. On peut même dire qu’il est bavard. Les autres membres ne sont pas en reste : je pense principalement au batteur et à ses mimiques robotiques. Ça s’est complètement retrouvé lors de la chanson Puppet Show. Johannes a grimpé au balcon, joué du trombone, fabriqué un chien en ballon. Disons qu’il a mérité son maquillage de clown.
Au milieu de la frénésie, Tower a marqué un repos bien mérité. Un petit interlude calme piano-voix qui a apporté un vrai contraste dans le set et a donné la force au pit de repartir de plus belle.
Idée de scénographie intéressante : pour interpréter Let it Burn, tous les musiciens, y compris le batteur, se sont alignés devant la scène ; c’est rare de voir un batteur si proche. De quoi mettre en lumière ces artistes trop souvent relégués à l’arrière.
Après un set de feu (le feu, Let it Burn, vous l’avez ?), le concert s’est terminé par leurs deux gros bangers Smells Like a Freakshow et Hail the Apocalypse, qui restent, malgré les années, leurs plus gros succès. La pyrotechnie et les confettis étaient de sortie. L’idéal pour une clôture.
Pour faire court, ce concert était un show d’anthologie, à l’opposé de leur prestation du Hellfest un peu plus… compliquée.
Ils ont confirmé leur statut de groupe de scène. On sent une nette augmentation du budget par rapport à leurs dates précovid. Ils ont néanmoins fait le choix d’un décor sobre et d’une pyrotechnie légère, favorisant les changements de costume. L’avantage : cela permettait de switcher plus facilement entre les ambiances des différents albums. Ça laissait également plus de place au jeu théâtral du frontman.
En somme, c’était l’une des ces soirées d’où l’on sort trempés, épuisés – avec un ou deux hématomes supplémentaires – mais souriants. Il faut dire que le sol de l’Olympia a tremblé non-stop pendant deux heures. Et ce, malgré cette balance inégale qui a marqué l’intégralité des performances.
Set List :
Dance Devil Dance
The Eagle Has Landed
Valley of Disease
Chimp Mosh Pit
Scream Until you Wake
Bloody Angel
For the Swarm
Puppet Show
When the Snow Lies Red
Do You Feel in Control?
Black Waltz
Tower
Colossus
Let It Burn
A Statue of the King
Encore
The Dirt I’m Buried In
Smells Like a Freakshow
Hail the Apocalypse
Sur ce je vous laisse. Je vous retrouve bientôt pour de nouveaux live-reports et chroniques.
Au programme : l’album fraîchement sorti du même groupe, mais aussi Laura Cox et Asylum Pyre. En attendant, stay metal !
Ciao !
Klo
pour BGP MUSIC LIVE
crédit vidéo
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