Bonjour Matt, comment vas-tu ? Peux-tu te présenter et présenter ton projet ?
Bonjour, je suis Matt Hart, musicien industriel / dark electro, et DJ de Londres, Royaume-Uni. Mon groupe se compose de moi-même en tant que chanteur et du guitariste Jérôme.
Quel est votre processus de création et ton état d'esprit ?
En général, je suis inspiré par la musique qui m'entoure, principalement ce que je fais en tant que DJ, de la dark bass music à l'agro tech en passant par l'industriel old-school. D'un point de vue créatif, je commence généralement par un motif de batterie ou de basse, et l'arrangement évolue à partir de là. Si je me sens particulièrement bien dans un morceau, et que je l'envisage comme partie intégrante d'un set live, j'y incorpore souvent des guitares. Cependant, tous mes morceaux ne comportent pas de guitares dans le produit final. La dernière phase de mon processus consiste à enregistrer les voix. Bien que je ne me considère pas comme un grand parolier, j'écris les couplets et les refrains sous pression au cours de la même session que les enregistrements.
Qu'est-ce qui te motive ?
J'ai une profonde passion pour la musique, en particulier pour le plaisir de se produire sur scène. Mon parcours sur scène a commencé à l'âge de six ans, lorsque j'ai occupé le devant de la scène en jouant du violon en solo. Mon objectif a toujours été de divertir les gens et de faire en sorte qu'ils passent un bon moment. Cette expérience précoce a fait naître en moi un amour de la scène qui continue de m'animer.
Être sur scène, partager ma musique et créer une atmosphère agréable pour le public est vraiment gratifiant. J'éprouve une joie immense à m'assurer que les gens passent un bon moment pendant mes concerts. Il ne s'agit pas seulement de mon plaisir, mais aussi de la diffusion de la magie de la musique dans le monde.
Lorsque je crée de la musique, mes critères sont simples : si je l'aime et qu'elle me semble bonne, j'espère que les autres ressentiront la même chose. Le but ultime est que les gens apprécient la musique, qu'elle trouve sa place dans leur liste de lecture Spotify, qu'elle soit téléchargée ou même achetée sur des plateformes comme Bandcamp. Partager l'amour de la musique et entrer en contact avec les auditeurs, c'est ce qui alimente mon parcours artistique.
Quelles sont tes inspirations en termes de musique, de films, de séries, de littérature ?
Je suis très influencé par la science-fiction, en particulier les films, comme la série Terminator, et les animes, le cyberpunk, les films et les émissions de télévision se déroulant dans un futur proche ou lointain similaire au monde que j'ai créé pour 3808. L'échantillon utilisé pour deep down city provient d'un anime appelé "Blame" ! Dans ce film, les protagonistes vivent sous la surface du monde, pas nécessairement dans une ville, mais ils voyagent dans et autour de l'espace souterrain.
Dans Rotations, vous parlez de productivité maximale. C'est comme une nouvelle vision du film Les temps modernes de Charlie Chaplin, personnellement c'est aussi ma vision de cette époque : travailler, consommer , mourir, je pense que votre chanson est un futur proche. Que pensez-vous de notre époque ?
Je pense que nous tendons vers un monde comme celui que tu décris dans le clip decimate, avec toutes ces guerres et ces tensions permanentes. Pensez-vous que le monde pourrait inverser le processus sans que ce soit la fin de l'humanité ?
Je ne comprends vraiment pas la lutte constante pour le pouvoir, la propriété foncière et la supériorité d'un groupe sur un autre. Cela semble tellement inutile. Ne pouvons-nous pas tous nous entendre ? Je sais que c'est une vision simpliste et que je ne me plonge pas trop dans les systèmes politiques et géopolitiques complexes, mais j'aimerais que les gens évitent de provoquer des conflits inutiles.
A tu vu récemment les nouvelles sur le développement du projet neuralink dirigé par Elon Musk ? C'est un peu effrayant, non ?
Je n'en avais pas entendu parler au départ, mais suite à votre question, j'ai exploré le sujet, et c'est vraiment fascinant. Je pense que l'intelligence artificielle peut améliorer les capacités humaines, même si elle ne conduira pas nécessairement à une prise de pouvoir comme dans les films Terminator.
Vous étiez récemment à Paris aux Caves Saint Sabin pour un spectacle, comment était-ce ?
Le spectacle était fantastique. Les Caves Saint Sabin sont incroyables. J'adore l'ambiance souterraine - les tunnels, les plafonds bas, les trous cachés, et le bar. Tout le monde était sympathique et il y avait beaucoup de monde. Les DJs ont également assuré.
Qu'est-ce qui a changé pour vous avec le Brexit ?
L'aspect le plus difficile du Brexit est que les citoyens britanniques doivent désormais passer par la file d'attente des passeports ordinaires, qui est généralement plus longue que celle des passeports de l'UE. En tant que personne qui voyage fréquemment pour le travail et les loisirs, c'est devenu une gêne importante. Bien que je n'aie pas remarqué beaucoup de différences depuis le Brexit en surface, je suis sûr qu'il y a des changements sous-jacents que je n'ai pas explorés en profondeur.
Avez-vous des projets pour un futur spectacle en France, un nouvel album ?
Je suis très enthousiaste à l'idée de revenir en France cette année, je croise les doigts. C'est un endroit fantastique pour se produire, et je vais pouvoir pratiquer mon français, qui était ma meilleure note à l'école. J'ai aussi un nouvel album, qui s'appelle sans surprise "Below the Terra Part Two", et qui devrait sortir entre Pâques et l'été, avec un peu de chance avant ma prestation au Mechanismus Festival à Seattle, aux États-Unis. Il y a déjà trois titres qui sont sortis, et j'ai quelques remixes excitants à proposer avec le titre à venir avant que l'album ne sorte après Pâques. C'est ce qui est prévu, je croise les doigts !
Si vous étiez une boisson, quelle serait-elle et pourquoi ?
Si j'étais une boisson, je serais probablement un gin tonic. En tant que Britannique, vivant à Londres, où le gin londonien est emblématique, cela me semble tout à fait approprié. Je ne me qualifierais pas de sophistiquée, mais comme cette boisson, je la considère comme un classique. Peut-être qu'un jour, les gens me reconnaîtront comme un classique, moi aussi - gloussement, gloussement.
Merci pour cet entretien, je vous laisse un espace pour dire quelque chose à nos lecteurs.
Merci de m'avoir accordé cet entretien. Avant de partir, je voudrais insister sur le fait qu'il faut soutenir les artistes et la musique. Assistez à des concerts, achetez des disques, utilisez Bandcamp - c'est le meilleur moyen de les soutenir. Si ce n'est pas possible, le streaming sur votre plateforme préférée, comme Spotify, aide aussi. Mettez-le en lecture, envoyez-le en boucle et faites jouer les artistes que vous aimez, et faites passer le mot ! Vous pouvez trouver ma musique et mes produits dérivés sur matthart.bandcamp.com.
A la vôtre !
Interview réalisée par Virgile
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