Bonjour à vous.
5 ans d’existence pour POINT MORT, et déjà 2 EP et 1 album à votre actif. Pensez-vous avoir trouvé votre place sur la scène metal underground française ?
Simon (batterie) : Honnêtement je ne sais pas trop ce que ça pourrait vouloir dire… On fait notre bonhomme de chemin sans trop se soucier de "la scène". Il y a beaucoup de groupes très cools en France et bien sûr on espère que les amateurs du genre nous incluent dans cette liste !
Vous faites partie de la niche POST du metal. C’est un univers où le public est un peu plus « connaisseur » et « exigeant ». Le ressentez-vous ainsi ?
Simon (batterie) : Vu que tout le monde passe son temps à nous comparer à Eths, je ne pense pas qu'on puisse dire ça non… Désolé !
Sam (voix) : Je ne pense pas qu’il soit forcément plus connaisseur ou exigeant. Il s’agit d’une niche, donc par essence, par opposition au mainstream, c’est juste un milieu plus restreint, où les gens s’identifient plus, où on trouve peut-être un plus fort ratio de musiciens. Ce qui peut parfois donner cette impression.
« Pointless » est votre premier album. Comment s’est passée la phase de composition : qui écrit ? Comment travaillez-vous pour obtenir un résultat aussi fort ?
Simon : C'est un processus très démocratique mais qui passe d'abord par une phase pas forcément très collective. Chacun est libre de proposer des idées qui vont du riff au morceau entier.
Sam : Oui chacun est libre d’apporter sa pierre à l’édifice et ce à tous les stades de la composition. Le résultat est fort parce qu’il n’y a pas de place à la concession. Un morceau n’est “validé” qu’à partir du moment où chaque membre est satisfait de sa partie et de l’ensemble.
Que ce soit dans la musique ou dans les textes, votre univers est assez sombre, violent. Le vivant reste malgré tout très présent. Qu’avez-vous eu envie de partager avec votre public avec cet album ?
Sam : Que ce soit pour la musique ou les textes, nous avons toujours aimé les narrations nuancées. N’exprimer que violence et noirceur ne nous correspond pas. La vie est faite de nuances. Pour beaucoup d’entre nous, cela part d’une émotion, d’un élément déclencheur personnel qui nous marque, qu’on veut coucher sur le papier et partager. Il y a toujours une idée de sincérité, de spontanéité.
Que retiendrez-vous des 5 années d’existence de Point Mort ?
Sam : Apprendre l’humilité et la patience ;) En toute chose, un groupe ce sont des concessions, et beaucoup de ténacité. Entre nous d’abord, puis avec tous nos interlocuteurs. Ce n'est pas facile de tirer un groupe en développement vers le haut. Il faut avoir les nerfs solides, mais ce qui fait aussi que les joies et les satisfactions sont uniques.
Que pensez-vous de cette nouvelle manière de consommer la musique (du titre plutôt que du disque) ?
Sam : C’est une vraie réflexion. Et ça dépend tellement de l’esthétique musicale des projets. Pour certains artistes, notamment dans les musiques urbaines, c’est une aubaine de pouvoir sortir des prod° de qualité, à une fréquence régulière et à moindre coût. Les playlists permettent aussi la mise en avant de titre de manière significative, quand on a la chance de les intégrer. Mais pour notre musique, c’est assez compliqué. On ne fait pas de home-made et on ne rentre pas en studio pour enregistrer un seul morceau. Le support physique, qui est de plus en plus onéreux, reste un gros mode de consommation. Mais il faut y penser en effet. Rien ne dit qu’après Pointless… on ne sortira pas 1 ou 2 titres en digital seulement. Pourquoi pas après tout ?
Comme beaucoup de groupes, vous souhaitez défendre votre album sur scène. Avez-vous prévu une tournée ?
Sam : Oui, après les quelques festivals que nous avons dans les mois à venir (Post in Paris / Hellfest / Macumba Open Air), nous prendrons la route en octobre, pour une dizaine de dates FR qui s'articulent autour de notre Release Party (à FGO Barbara le 22 octobre).
Comment voyez-vous Point Mort dans 10 ans ?
Dans 10 ans, Wow. Je ne sais pas trop. Si on prend toujours autant de plaisir à faire de la musique ensemble, que l’envie est toujours là, et qu’on ne tourne pas en rond, j’imagine comme maintenant, juste avec un peu plus de cheveux blancs ;)
Merci !
Marion B.
pour BGP MUSIC LIVE
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