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Photo du rédacteurElodie DEL.

ABOVE OCEANS FR. - Chronik de "The End of Mental Illness"




Il y a quelques jours, ma collègue Lynda de BGP et Stay in the pit m’a dit la phrase suivante : « j’ai quelque chose pour toi à chroniquer, tu vas adorer ». Et quand Lynda me dit « tu vas adorer », je sais que je vais prendre un pied monstrueux !

Et voilà, elle m’a lâché Above Oceans et c’est du très, TRES lourd !


Above Oceans est un groupe de metalcore (mais ça, on va en reparler) d’Antibes/Valence, formé il y a tout juste un an. Leur EP autoproduit « The End Of Mental Illness » est dispo dans sa totalité depuis le 17 décembre. J’ai déjà épuisé le titre éponyme « The End of Mental Illness » sorti il y a quelques mois et, je t’avoue que pour une fois, je connais déjà 3 des 5 pistes de cet EP de 19 minutes. Et autant te dire que j’ai hâte de l’écouter dans son intégralité.


Mais avant le son, Above, c’est aussi des visuels et celui de la pochette créée par Mickey Mythrid Art est franchement à tomber. Je te conseille aussi d’aller jeter tes deux yeux (et tes deux oreilles par la même occasion) aux vizualizers des deux titres déjà dispos. Le groupe a fait le choix audacieux de ne pas sortir de clip et c’est, selon moi, un choix payant.

La thématique de l’EP est bien plantée, on peut enfin se lancer !


« Bad Thing » te met dans le bain direct. Riff impeccable, incisif, très lourd, presque heavy. La batterie est ouf. Pas de chichi ici. Ça sort tout de suite du lot : Above nous offre une piste de metalcore old school, pas de voix claire (d’ailleurs, il n’y en aura jamais). Et c’est comme ça qu’ils se démarquent illico de la pléthore de groupes qui sortent dans ce genre en ce moment. Seule la prod, très moderne, nous rappelle qu’on est plus (hélas ?) à la grande époque de Bullet ou de Killswitch Engage.


« A deadly Atmosphere » est un des deux morceaux que je ne connaissais pas. On change d’ambiance dans l’intro, très chiadée, pour une montée en tension explosive. Et là tu vas commencer à comprendre pourquoi j’ai pris des pincettes en décrivant Above Ocean comme un groupe metalcore dans mon intro : franchement, ça sonne hardcore. C’est clairement le genre de groupe que tu vas reconnaître immédiatement dans ta playlist de 1500 morceaux (oui, ça sent le vécu !). Ils ont leur patte, c’est évident dès la piste 2.


« Killing Machine » est une petite pépite. T’en prends plein la tête de tous les côtés : la musique reste dans son genre on est d’accord là-dessus mais flirte encore une fois à droite à gauche. Il y a des pointes de prog parfois (oui j’ose, je m’en fout, je pense que personne ne sera d’accord avec moi sur ce coup-là) qui confèrent des accents mélancoliques à un morceau pourtant bien bourrin. La voix est dingue et très différente des autres pistes et contrebalance cette impression. C’est assez schizophrénique et là encore, ça donne vraiment un son qui sort du lot.


J’arrive en terrain connu avec « The End of Mental Illness » qui tourne en boucle dans mes oreilles depuis quelques semaines. Ça tabasse tellement. C’est clairement une des pistes qui montre le plus le niveau de fou de l’ensemble des membres du groupe. Là encore, ça va butiner dans d’autres influences et pourtant le rendu est logique, immédiat. C’est ça, le son d’Above Ocean est un son immédiat qui t’attaque les tripes direct. Je n’arrive même pas à comprendre qu’un son aussi lourd puisse me foutre les poils comme ça à chaque écoute.


On finit (déjà !) avec « Settle Scores », deuxième morceau inconnu pour moi. Et elle me met le sourire direct tellement c’est bon, lourd et puissant. On revient sur l’ambiance du début : un son metalcore oldschool mais avec ces petites pincées à droite à gauche qui rendent le tout totalement cohérent et unique. Excellent morceau, encore.


L’écoute est déjà finie, quelle frustration, mais il me reste encore un petit truc à faire. Les paroles pour moi sont vraiment importantes (il parait que c’est surfait dans le metal mais comment te dire que je m’en tape !). Elles peuvent transformer un coup de cœur en véritable histoire d’amour. Et on peut dire que le groupe a soigné ses textes. Ça parle des maladies mentales, du mal-être mais aussi de toute la perception des autres et de soi face à celle-ci. Je te spoile pas plus que ça, les textes sont dispo sur le bandcamp du groupe, mais je comprends mieux les poils mentionnés précedement. Bref, c’est un vrai package : les textes, le titre de l’EP, les visuels, la musique, les intentions … C’est intelligent, vraiment.


Alors en résumé, « The End of Mental Illness », c’est du gros metalcore oldschool qui sent bon le début des années 2000, mais avec une prod ultra moderne et des influences de genres de tous les côtés qui lui donne un son unique, à part. Et que ça fait du bien d’avoir encore des surprises en metalcore !

L’EP serait sorti en janvier 2022, il y a de bonnes chances qu’il soit devenu mon coup de cœur de l’année. Ils ont maintenant une place bien à part dans ma playlist perso et j’ai vraiment hâte de découvrir à l’avenir leurs futurs morceaux tellement cet EP a un goût de trop peu.


Je peux te dire aussi que je vais être prête à faire du kilomètre dès qu’on pourra découvrir Above Oceans en live, parce que ça doit prendre une dimension totalement ahurissante sur scène !


Merci Lynda, merci Above Oceans, merci la musique !


Elodie DEL

Pour BGP MUSIC LIVE


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